Bioshock

Publié le par Krap

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J’avoue être particulièrement surpris par les critiques dithyrambiques concernant Bioshock dans la quasi-totalité des médias spécialisés. Des 9/10 des 19/20, des  "il y’aura un avant et un après Bioshock"…etc.

J’ai envie de rétablir un peu la balance, vu que j’y joue en ce moment sur Xbox360 et que j’ai donc pu juger sur pièce.

S’il y’a un point positif dans Bioshock, c’est principalement son cadre. J’étais tenté de dire l’ambiance, mais je me suis ravisé. En effet, si les décors du jeu sont envoûtants, et m’ont très vite séduit, il en est autrement de l’ambiance. L’entrée en matière est lourdingue et gauche, copiant maladroitement les poncifs du survival avec un trop gros métro de retard pour être efficace.

 

Le pitch du jeu en gros : dans les années 1960, vous êtes le seul survivant  d’un accident d’avion en pleine mer. Par chance, le crash à eu lieu près d’un étrange phare où vous trouvez refuge. Ce phare se trouve en fait être l’accès qui mène à Rapture, une gigantesque cité sous-marine, refuge d’une civilisation utopiste sur le déclin.

A ce stade du récit, je crois utile de préciser que vous entrez dans le phare comme dans un moulin, et que ce seul lien entre une société d’anachorètes intégristes et le monde extérieur n’est même pas protégé par une entrée secrète, ou une quelconque astuce. On rentre, on prend le bathyscaphe et c’est la fête du slip…direction La cité interdite sans même faire tamponer son visa.
A peine arrivé, on tombe sur un classique contacte radio : Atlas ; une sorte de spoiler disert qui est déjà au courant de votre arrivée et qui dans une ville gigantesque vous a choisi vous: le novice qui ne connaît rien à rien pour sauver sa famille. Encore coincé dans votre bulle vous assistez vite fait à l’arrivée d’un monstre grotesque qui à la faveur d’un éclairage à contre jour tente vainement de vous terroriser.
Vous trouvez un peu plus loin une étrange seringue d’à peu près 30cl d’un mystérieux liquide fluo que vous vous injectez dans le bras par pure curiosité... vous voici nantis de votre premier super pouvoir, en avant la bagarre.
Des préliminaires dignes du plus fébrile des éjaculateurs précoces. Alors quand on me parle de l’ambiance de Bioshock, je suis tenté de répondre: 3 minutes douche comprise.

 

Je passe rapidement sur l’indigence de combats sans grand intérêt. Un gameplay poussif qu’il sera possible par le biais de nombreux upgrades de rendre pratiquement classique. Aucun bouton prévu pour se protéger ou se mettre à couvert, des ennemis à l’IA sans grande surprise pour des affrontements sans panache.
Le système de résurrection en cas de mort achève d’ôter au jeu tout challenge. Les ennemis rencontrés avant de mourir gardent leurs barres de vie en l’état, heureusement d’ailleurs, sinon tuer les premiers gardiens aurait été infaisable. Avec la chambre de résurrection, il est possible de les avoir en 5 fois...une technique "mange cailloux" peu glorieuse.

 

Bon après, c’est vrai qu’on s’upgrade, qu’on trouve des pouvoirs sympas et des armes plutôt nazes, mais on part avec un tel handicape qu’on trouve toujours un nouvel atout avec délectation. Certains sont très rigolos, il faut bien le reconnaître. On trouve même quelques rares secrets dans des tableaux d’une linéarité désarmante.
Et je ne vois pas comment terminer de brosser ce tableau un peu noir des défauts du jeu sans parler de l’insupportable mini jeu de piratage. Tout ce qui est électronique peut se pirater, ce qui implique des systèmes très différents (les distributeurs, les systèmes d’alarme, les caméras, les robots de surveillance) le hic est qu’ils se piratent tous de la même façon, à savoir avec un mini jeu de puzzle lourdingue. Et il y’a ENORMEMENT de choses à pirater.

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Bon là vous allez me dire que je charge la mule, et je vous dirais que vous avez raison. Je retourne assez souvent à Rapture me balader quand même. Ces défauts dont je parle étaient pour la plupart visibles dans la démo, et j’ai acheté le jeu en connaissance de cause. Je trouve le jeu très beau et encore une fois le cadre est vraiment très sympa. Seulement je suis loin de partager l’engouement général qu’il a suscité et je crois honnête de dévoiler ces points faibles à un éventuel acheteur.
Bioshock est un jeu ovni qui trouvera son public à coup sur, je ne crois pas cependant qu’il soit très habile de l’encenser à ce point. Ce n’est pas lui rendre service, car plus grande est la confiance et l’attente, et plus dure peut être la déception et le ressentiment. Bioshock mérite bien un 15/20 ou un 16/20 car il y’a de l’inspiration et de l’originalité dedans, mais ce n’est pas un jeu qui changera la face du monde, faut pas déconner.

Publié dans Jeux videos

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C
ouais moi j'aurais mis un honnête 14/20 pour les graphs, le reste est totalement déja vu, déjà tué, déja fait, et surtout : y a déjà bien mieux ailleurs...je crois que c juste le marketing qui est efficace, comme souvent sur 360 pour les gros titres...
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